De blog en blog je me suis perdue
C’est drôle. J’erre, de blog en blog j’erre. De liane en liane pourrait-on dire tant cela ressemble à une jungle. Je rebondis sur les propos d’une X qui me mènent aux conseils beauté d’une Y qui me portent jusqu’à de délicieuses photos de petits bonshommes escaladant des Paris-Brest. De sente en sente, de dérive en dérive je me retrouve en terre inconnue, paumée. En gros et pour faire simple, je suis perdue. Fourvoyée ? Que non, n’employons pas les mots des autres mais égarée, oui, tout simplement égarée.
J’aime. De quoi me plains-je ? Me perdre j’aime et c’est bien agréable. Pom po po pom.
Mais quand la nuit tombe… Oui, à la nuit tombée, que n’est-ce qui se passe ? A par où que je vais ? Et c’est là tout le problème. On erre, on s’amuse, on papillonne et quand la nuit tombe, y a personne pour nous repêcher. Pourtant j’en ai vu des blog, j’en ai vu des petites maisons au bord de l’eau, des grottes au fond des bois… J’en ai vu mais rien ne me retient jamais, ça ne m’arrête pas. Je cherche (faut dire aussi, quelle idiote…) je cherche un endroit qui soit quelqu’un, qui soit étrange et qui lui ressemble. Etrange… ou plutôt étranger. Comme tombé là par erreur peut-être. Je cherche quelqu’un… d’étranger au monde, qui parle avec des mots étranges et dans un univers étrange et unique, où l’on sente l’unicité à plein nez. J’en ai marre, même si souvent c’est bien dit, des rabâchages de culture, des lu, vu et entendu. Je n’en peux plus parfois de l’avis des autres et de ces décalcomanies du monde réel. C’est assommant. Oh je sais très bien jouer les intéressées quand il faut, pour me divertir de moi-même, mais je m’en lasse à deux cents à l’heure, tellement vite que je grille tous les radars.
C’est lassant mais je continue de chercher, je continue de me perdre. J’aimerais, un jour que la lumière faiblit, alors que je sens que je vais encore me perdre je ne sais où, tomber chez quelqu’un qui me donne envie de rester dormir… Me poser là comme un papillon sur une branche et respirer l’Inconnu de tout mon être éveillé. Mmmmm, ça serait doux. Ça serait un peu comme être tombé du nid et aussitôt envolé, guidé par l’instinct. Je trouverai.